Au Togo, la pêche emploie environ 22.000 personnes dont 10.000 pêcheurs et 12.000 femmes intervenant dans les activités connexes (transformation, commercialisation etc).
En termes de production, la pêche fournit environ 20.000 tonnes de poissons par an et couvre une partie des besoins de la population en poissons estimés à 70.000 tonnes. Elle contribue pour 4 % au PIB agricole et 1,4 % au PIB national.
Les contraintes qui freinent le développement de la pêche maritime et continentale au Togo sont entre autres :
- Mauvaise exploitation des ressources halieutiques par des pratiques illicites de pêche
- Perte de qualité de l’environnement marin caractérisée, entre autres, par la réduction des produits marins et lacustres ;
- Insuffisance de surveillance des activités de la pêche ;
- Absence d’institutions spécialisées pour l’octroi de crédit dans le secteur de la pêche;
- Coût élevé des intrants équipements et matériels pour la pêche;
- Faible niveau de technicité des pêcheurs.
En termes de potentialités dans le sous-secteur, il est relevé une forte propension en matière d’organisation et de création de coopératives avec des fortunes diverses et des impacts mitigés en termes de visibilité du sous-secteur ainsi que de l’amélioration des conditions de vie des pêcheurs.
Notons que le processus d’organisation et la structuration des acteurs ont été identifiés dans le document de la nouvelle politique agricole du Togo comme déterminant pour une meilleure gouvernance au sein des filières, et par effet induit, de meilleures performances. Cet enjeu est relativement plus élevé pour les nouvelles filières porteuses qui ont un plus faible niveau d’organisation et de structuration, comparativement aux filières dites « traditionnelles ». C’est le cas en l’occurrence de la filière halieutique.
Pour relever ces nombreux défis auxquels les pêcheurs sont confrontés, seule une véritable organisation serait à même de permettre à ces derniers de réussir ensemble pour recréer les conditions d’une pêche durable, productive et génératrice de revenus et d’emplois.
C’est dans cette optique que les acteurs de ce sous-secteur de la pêche maritime et continentale, conscients de cette nécessité et déterminés à contribuer au développement de la pêche au Togo, ont décidé d’unir leurs forces pour s’organiser en Unions Régionales de coopératives depêcheurs sous forme de sociétés coopérativesavec conseil d’administration (COOP-CA) conformément à l’Acte Uniforme de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) relatif aux droits des sociétés coopératives adopté le 15 décembre 2010 et entrée en vigueur le 16 Mai 2011 au Togo.
Afin d’avoir une structuration des coopératives des pêcheurs au niveau national, les Unions régionales de sociétés coopératives de pêcheurs ont décidé d’évoluer vers une FédérationNationale des Unions Coopératives de Pêche du Togo (FENUCOOPETO) en tant que société coopérative avec Conseil d’administration (COOP-CA).
La Société Coopérative avec Conseil d’Administration « COOP-CA » FENUCOOPETO dans l’esprit d’une large Union Coopérative, entend coopérer avec toute personne physique ou morale sur des bases saines. Ainsi les présents statuts, adoptés en Assemblée Générale constituent les lois
statutaires qui doivent régir l’organisation et le fonctionnement de la FENUCOOPETO « COOP- CA ».